La période de Noël nous plonge dans un monde féerique de musique, d’images, de mots….un monde qui nous rappelle l’enfance et la période où l’imaginaire était infini : Insouciance, liberté, joie, plénitude.
Un peu avant le mois de décembre, le spectacle se met en place et la vie se transforme.
Les décorations attirent nos regards, les musiques résonnent dans nos oreilles, les odeurs de vin chaud ou de marrons nous mettent l’eau à la bouche. Tous nos sens sont en éveil, une parenthèse de la vie métamorphosée qui reprendra son cours une fois le spectacle terminé.
Aujourd’hui, nous parlerons du ballet féerique CASSE-NOISETTE
Véritable symbole musical, il s’agit d’une adaptation de la version d’Alexandre Dumas du conte allemand « Casse-Noisette et le Roi des souris » d’Ernst Theodor Amadeus Hoffmann.
Mais revenons un peu à la source, la souris.
À peine perceptible et fugitive, animal vivant dans des lieux obscurs, la souris qui révulse les éléphants (le grossier), représente une part de notre pensée qui nous échappe. Elle peut à la fois être symbole de liberté ou d’enfermement.
Elle pénètre partout et ronge, donc détruit. Agile et curieuse, elle est dotée d’une ouïe fine et d’un odorat exquis, l’écoute pure et le (res)senti juste.
C’est le cheminement de la pensée à l’écoute des sens, la destruction de l’illusion par l’action : une invitation à réfléchir pour détruire ce qui ne va pas.
Le roi, représentant l’autorité, fait référence à la prise de pouvoir : reprendre les rênes en devenant maître de sa pensée.
Autant dans l’aspect musical que dans l’ambiance de ce ballet, nous vivons une expérience sensorielle à travers les différents actes et univers proposés :
Clara reçoit de son oncle un casse-noisettes. Pendant la nuit, une merveilleuse féerie commence : dans le salon, les jouets s’animent et le casse-noisette se transforme en prince.
« Le cadeau » ramène à la réalité du présent, « pendant la nuit » fait appel à l’inconscient, « Les jouets qui s’animent » le questionnement et « la transformation de l’objet en prince » la réalisation : j’observe la réalité , je questionne ce qui m’empêche de voir, je réalise que je suis le seul à pouvoir agir.
Dans la pratique Ashtanga Yoga : les postures chien tête en bas adho muka svanasana le regard tourné vers le sol et chien tête en haut urdva muka svanasana, le regard tourné vers le ciel, répétées plusieurs fois, nous invitent à passer de la pensée grossière, matérielle, à la pensée subtile. Transformer nos croyances pour ne plus être soumis à des attachements.
« Au terme de ce rêve merveilleux, Clara (la claire) se réveillera sous l’arbre de Noël avec un casse-noisette dans ses bras et le rideau tombera. »