Noël, symbolisant la naissance de Jésus, nous ramène à l’enfant.

Ouvert et curieux, l’enfant est naturellement conscient de ce qu’il vit comme l’animal, avec une capacité naturelle d’émerveillement.

Dans les contes et les mythes, on trouve notamment :

Krishna, le 8ème enfant, Ganesh au corps d’enfant et à la tête d’éléphant, Bouddha fils de roi, Jésus naissant secrètement dans une étable…

Poison-remède, l’enfant représente à la fois l’être pur à sa naissance et l’être conditionné lorsqu’il est soumis à une certaine autorité.

Saturne mange ses enfants de peur de se voir détrôné. Jésus naît dans une crèche, du mot krippia qui désigne la mangeoire.
Manger exprime ici la nourriture de l’esprit : Quelles sont les origines de ma pensée ? Par quoi est-elle alimentée ?

L’histoire racontée du Père Noël, passant la nuit par la cheminée pour déposer des cadeaux au pied du sapin, est, pour nombre de personnes, la première des croyances. Et peut-être la première désillusion.

Toute la féerie de Noël créée pour les enfants, leur permettant de construire un imaginaire insouciant, disparaît petit à petit pour se transformer en croyances.

“Et toi, tu crois encore au Papa Noël ?”

L’histoire du Père Noël nous réveille si comprise pour ce qu’elle est, remplie d’indices et de symboles ramenant à soi et à la réalité du présent.
Voir ce qui nous appartient et ce qui vient d’ailleurs, libérer la pensée des attachements pour redevenir son propre enfant et être maître de soi.

Dans la pratique du Hatha Yoga (qui inclut tous les yoga posturaux, y compris l’Ashtanga) l’enfant est présent dans balasana, dite la posture de l’enfant. Bala ramenant à la fois à l’enfance, la force et la vigueur. La puissance au service du soi.

Abandonnons le berceau des croyances, vivons la magie de Noël pleine de présent(s) et de lumière(s).